Prévention des rhumes et des bronchiolites

Prévention des rhumes

Durant des millions d’années, nos ancêtres ont survécu aux rhumes et aux bronchites sans la médecine moderne et ses puissants médicaments. Pourquoi ne pas utiliser les compétences qu’ils nous ont légués, avec notre patrimoine génétique ?

De 1984 à 1990, j’ai exercé la médecine dans la station de ski des Carroz. Des habitants de ce charmant et pittoresque village m’ont choisi pour les soigner. Fraîchement émoulu de mes études, je traitais les rhumes et les bronchites comme mes maîtres me l’avaient appris. Antibiotiques et paracétamol en cas de fièvre, aspirine si inflammation, et cortisone quand l’épisode traînait trop, ou si un terrain allergique était suspecté, voire lors de récidives… Mes résultats ressemblaient à ceux de mes confrères appliquant ces protocoles. Sur 10 enfants, 9 avaient une dizaine de rhumes ou de bronchites par an. Les antibiotiques, le paracétamol et l’aspirine étaient donnés 9 fois sur 10. Et une fois sur deux, nous avions recours à la cortisone, notamment lors des otites. L’ablation des végétations était parfois nécessaire.

Les parents se plaignant de ces résultats inacceptables pour eux, plusieurs consultèrent dans la vallée des thérapeutes dits "alternatifs". Leurs enfants guérissaient mieux avec l’ostéopathie, l’homéopathie, l’acupuncture, la phytothérapie, l’étiopathie, etc. Ces réussites étaient trop fréquentes pour ne résulter que de cas isolés ou d’hypothétiques causes psychosomatiques, voire d’effets placébos. Après la saison de ski, pour rester en bons termes avec les parents et malgré mon scepticisme, je me suis plongé dans une vision plus intégrative de la santé. J’y ai appris que les rhumes, les bronchites et les bronchiolites sont favorisés par un habitat sédentaire et chaud où les acariens prolifèrent, par les moisissures dues à la condensation d’humidité, par un air sec, par de fortes densités de population propices aux épidémies, par la pollution qui agresse les muqueuses, par une mauvaise hygiène de vie…

 

Je fus le premier surpris quand, dès l’automne suivant, presque aucun de mes patients n’eut de problème ORL, en respectant des consignes simples issues de ces constatations : en priorité et si possible, éviter la contagion quand le système immunitaire est fragilisé par le stress, la maladie ou la convalescence. Ne pas trop laisser traîner les affections bénignes, elles font le lit d’infections plus graves en nous affaiblissant. Sinon, vivre normalement, car les mutations rapides des microbes et des virus favorisent leur prolifération. En actualisant notre immunité, des contacts fréquents avec ces agresseurs nous évitent donc d’être trop souvent et trop gravement malades. D’ailleurs, les enfants des villes sont plus allergiques que ceux des campagnes, car leur immunité est plus forte, puisque plus sollicitée.

 

La suite de l'article "Prévention des rhumes et des bonchiolites"

 

 

 

Acheter l'article en PDF

 

Au Sommaire du numéro 31 Janvier - Février  2013

Editorial du Dr Philippe TOURNESAC

Actualité médicale
• Attaque sur la levure de riz rouge                                                
• Le miel et la propolis anti-infectieux                                               

Sophrologie
Laurent Gounelle : "le mendiant de l’amour"                                

Vision intégrative
• Rencontre avec Patrick Viveret                                                          

DOSSIER RHUMES & CO SANTÉ INTÉGRATIVE N°31


INTRODUCTION ET SOMMAIRE


“Mieux vaut laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez.”
Montagne (Les essais)
Le rhume est une infection virale des fosses nasales et de la gorge, aussi appelée rhinite virale ou aiguë. Environ 200 virus, le plus souvent des familles rhinovirus et coronavirus en sont la cause. Quand le virus pénètre la muqueuse du nez ou de la gorge, le corps déclenche une réaction immunitaire et inflammatoire qui va se traduire par un gonflement, une irritation avec rougeur et une production plus importante de mucus. Les symptômes sont un mal de gorge, des éternuements, une sensation de nez bouché (congestion nasale) et un écoulement nasal. Cette affection guérit spontanément en 5 à 7 jours, deux semaines tout au plus. Ces infections sont très fréquentes chez l’enfant, parfois plus de 10 par an, car ils rencontrent ces virus pour la première fois, puis elles vont en diminuant avec l’âge, sauf si le système immunitaire est déficient. 
Comme le rhume guérit spontanément, on peut définir les objectifs thérapeutiques suivants :


- Prévention des baisses immunitaires : stress, fatigue, déficit nutritionnel.


- Traiter les facteurs de chronicité : allergie, reflux gastroesophagien, polypose nasale, faiblesse immunitaire.


- Ne pas administrer de médicament local ou général fragilisant les muqueuses, le système immunitaire ou la personne en général.


- Dépister les complications : surinfection bactérienne pouvant nécessiter de façon exceptionnelle un traitement antibiotique.


Le site canadien passeportsante.net propose une fiche intégrative de qualité sur le rhume. Ce dossier non exhaustif la complète. 


Deux articles préventifs intégrant les facteurs environnementaux et internes se complètent : Prévention des rhino-pharyngites et des infections respiratoires chez l’enfant - Docteur Sébastien Forficule - page 16.


Prévention des rhumes et des bronchiolites - Docteur Bernard Rosa - page 26.


Le Docteur Manola Souvanlasy présente La grippe vue par la médecine traditionnelle chinoise - page 18.


Selon une étude parue dans le Journal of the American Osteopathic Association en 2006, l’ostéopathie permet de réduire la prise d’antibiotique :

Les vertus d’une bonne mobilité crânienne - Docteur Bernard Rosa - page 20.


La médecine intégrative propose une utilisation raisonnée des médicaments :

Les médicaments et le rhume - Docteur Philippe Tournesac - page 21.


Le Docteur Jean-Michel Issartel expose quelques cas cliniques autour des thèmes du reflux gastro-oesophagien et de l’intolérance au lait : Histoires de rhume et coryza sans virus - page 22.


Une méthode biophysique a fait ses preuves : Traiter le courant d’air froid par l’air chaud, logique ! - Docteur Jean-Michel Issartel - page 29.


Quels  compléments alimentaires dans la prévention et la prise en charge des infections hivernales ? : Infections hivernales : la place des compléments alimentaires - Emmanuel BARRAT - page 24.


La phytothérapie et l’homéopathie, respectueuses de notre corps, adaptées au terrain trouvent toute leur place dans les affections ORL :
Le sureau noir - Elena VALETTE - Pharmacienne - page 30.


Homéopathie pour du bon, du bon nez - Docteur Yves Le Guénédal - page 32. 


Pour finir nous vous proposons un article sur une nouvelle technique permettant d’explorer les dents. Celles-ci jouent souvent un rôle dans les sinusites chroniques : Imagerie par faisceau conique ou "cone beam" - Jean Loup BENSIMON-page 34.

Vitamine B12 : traiter la fatigue, prévenir la démence - page 44