Vitamine B12 : traiter la fatigue, prévenir la démence

Vitamine B12

Le syndrome de fatigue chronique est une affection complexe dont les origines ou les facteurs aggravants sont multiples. Le symptôme principal est une intolérance majeure à l’effort physique et mental avec une sensation de malaise après effort et un temps de récupération anormalement long.

La vitamine B12 fait partie des voies à systématiquement explorer dans le syndrome de fatigue chronique (SFC) et probablement aussi dans de nombreuses autres affections. Son déficit est très sous-estimé en raison de l’utilisation d’un test biologique obsolète et de normales biologiques mal déterminées. Grâce à une nouvelle technique d’évaluation, une meilleure prise en charge et un diagnostic précis sont désormais possibles. Tous les documents consensuels internationaux recommandent son dosage dans le cadre du bilan d’un patient souffrant de SFC. Bien que ce dosage soit souvent normal, des patients souffrant de syndrome de fatigue chronique décrivent une amélioration parfois spectaculaire après un traitement par injection de B12. Conscient du décalage entre le résultat en général normal du dosage de la vitamine B12 et ces résultats surprenants, le livret de recommandation récemment publié par l’Association Internationale sur le Syndrome de Fatigue Chronique propose de recourir à « une injection intramusculaire hebdomadaire de 1000 μg de vitamine B12 pendant 6 semaines voir plus » pour tester son efficacité. Aucune étude scientifique n’a validé ce protocole. Il est jugé largement insuffisant par les plus grands adeptes de la B12.

La vitamine B12 est un véritable problème de santé publique 

La normale établie par les laboratoires français se situe entre 100 et 600 pmol/l. Depuis 1995, plusieurs études montrent qu’une grande partie des patients dont le dosage se situe entre 100 et 300 pmol/l sont en manque de B12 (1,2,3,4,5,6). En utilisant la technique traditionnelle de dosage de la vitamine B12, une étude américaine de 2012 (7) montre que les patients ayant un taux inférieur à 260 pmol/l présentent déjà des signes neurologiques (hypersensibilité à la lumière, au toucher et des troubles de la conduction neurologique). Ce taux bas concerne 17% de la population selon leurs statistiques épidémiologiques. Hermann et al estiment que 45 % des patients déficitaires en B12 ne sont pas diagnostiqués si l’on ne se base que sur le test standard de la B12. Il faut ajouter à ces 45 % le grand pourcentage de patients auxquels on ne dose même pas la B12 ! En France, 15 à 20 % de la population est probablement en déficit en B12 avec un risque important de démence, souvent confondue avec la maladie d’Alzheimer.

À quoi sert la B12 ?

La vitamine B12 participe à la synthèse de neuromédiateurs,  au maintien de l'intégrité du système nerveux et au métabolisme des cellules. Elle est particulièrement nécessaire à la fabrication des globules rouges. On lui attribue des propriétés antalgiques, anti-allergiques et antidépresseurs.

La suite de l'article Vitamine B12

 

 

 

La suite de l'article "Prévention des rhumes et des bonchiolites"

 

 

 

Acheter l'article en PDF

 

Au Sommaire du numéro 31 Janvier - Février  2013

Editorial du Dr Philippe TOURNESAC

Actualité médicale
• Attaque sur la levure de riz rouge                                                
• Le miel et la propolis anti-infectieux                                               

Sophrologie
Laurent Gounelle : "le mendiant de l’amour"                                

Vision intégrative
• Rencontre avec Patrick Viveret                                                          

DOSSIER RHUMES & CO SANTÉ INTÉGRATIVE N°31


INTRODUCTION ET SOMMAIRE


“Mieux vaut laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez.”
Montagne (Les essais)
Le rhume est une infection virale des fosses nasales et de la gorge, aussi appelée rhinite virale ou aiguë. Environ 200 virus, le plus souvent des familles rhinovirus et coronavirus en sont la cause. Quand le virus pénètre la muqueuse du nez ou de la gorge, le corps déclenche une réaction immunitaire et inflammatoire qui va se traduire par un gonflement, une irritation avec rougeur et une production plus importante de mucus. Les symptômes sont un mal de gorge, des éternuements, une sensation de nez bouché (congestion nasale) et un écoulement nasal. Cette affection guérit spontanément en 5 à 7 jours, deux semaines tout au plus. Ces infections sont très fréquentes chez l’enfant, parfois plus de 10 par an, car ils rencontrent ces virus pour la première fois, puis elles vont en diminuant avec l’âge, sauf si le système immunitaire est déficient. 
Comme le rhume guérit spontanément, on peut définir les objectifs thérapeutiques suivants :


- Prévention des baisses immunitaires : stress, fatigue, déficit nutritionnel.


- Traiter les facteurs de chronicité : allergie, reflux gastroesophagien, polypose nasale, faiblesse immunitaire.


- Ne pas administrer de médicament local ou général fragilisant les muqueuses, le système immunitaire ou la personne en général.


- Dépister les complications : surinfection bactérienne pouvant nécessiter de façon exceptionnelle un traitement antibiotique.


Le site canadien passeportsante.net propose une fiche intégrative de qualité sur le rhume. Ce dossier non exhaustif la complète. 


Deux articles préventifs intégrant les facteurs environnementaux et internes se complètent : Prévention des rhino-pharyngites et des infections respiratoires chez l’enfant - Docteur Sébastien Forficule - page 16.


Prévention des rhumes et des bronchiolites - Docteur Bernard Rosa - page 26.


Le Docteur Manola Souvanlasy présente La grippe vue par la médecine traditionnelle chinoise - page 18.


Selon une étude parue dans le Journal of the American Osteopathic Association en 2006, l’ostéopathie permet de réduire la prise d’antibiotique :

Les vertus d’une bonne mobilité crânienne - Docteur Bernard Rosa - page 20.


La médecine intégrative propose une utilisation raisonnée des médicaments :

Les médicaments et le rhume - Docteur Philippe Tournesac - page 21.


Le Docteur Jean-Michel Issartel expose quelques cas cliniques autour des thèmes du reflux gastro-oesophagien et de l’intolérance au lait : Histoires de rhume et coryza sans virus - page 22.


Une méthode biophysique a fait ses preuves : Traiter le courant d’air froid par l’air chaud, logique ! - Docteur Jean-Michel Issartel - page 29.


Quels  compléments alimentaires dans la prévention et la prise en charge des infections hivernales ? : Infections hivernales : la place des compléments alimentaires - Emmanuel BARRAT - page 24.


La phytothérapie et l’homéopathie, respectueuses de notre corps, adaptées au terrain trouvent toute leur place dans les affections ORL :
Le sureau noir - Elena VALETTE - Pharmacienne - page 30.


Homéopathie pour du bon, du bon nez - Docteur Yves Le Guénédal - page 32. 


Pour finir nous vous proposons un article sur une nouvelle technique permettant d’explorer les dents. Celles-ci jouent souvent un rôle dans les sinusites chroniques : Imagerie par faisceau conique ou "cone beam" - Jean Loup BENSIMON-page 34.

Vitamine B12 : traiter la fatigue, prévenir la démence - page 44