L’hypnose : un « couteau suisse » psychothérapeutique. Marie-Laure GASSIN. Hypnose & Thérapies Brèves 23

L’HYPNOSE : UN « COUTEAU SUISSE » PSYCHOTHERAPEUTIQUE

Une psychologue expérimentée, qui s’est récemment formée à l’hypnose, nous raconte six de ses premiers cas.

Initiée depuis quelques années à l’hypnose éricksonienne, j’ai envie de partager ici quelques pastilles cliniques où j’ai pu, semble-t-il avec bonheur, utiliser mes « jeunes » compétences en la matière. 

D’abord infirmière, puis psychologue et psychothérapeute formée depuis longtemps à la Gestalt-thérapie (1984), à diverses techniques psycho-corporelles (1989-96), et plus récemment à l’EMDR (depuis 1997), j’ai été sensibilisée une première fois à l’hypnothérapie à l’occasion d’un séminaire avec Carol Erickson en 1995.

Depuis 2003, j’apprends à mieux connaître cet outil fantastique. J’ai suivi une première formation à Lyon, puis plusieurs séminaires d’hypnose centrée sur le corps (avec Maggie Phillips, Christian Flèche). En 2006, j’ai découvert, près de chez moi, l’Institut Milton Erickson d’Avignon-Provence. Opportunité fort agréable de rencontrer de nombreux collègues dans une ambiance conviviale, d’entendre parler de notre « art » à travers des versions variées (Transversales, université d’été, séminaires plus spécifiques).

Auparavant, j’ai eu l’occasion de fréquenter des milieux « branchés » où le « magnétisme » avait encore et toujours ses lettres de noblesse. D’ailleurs, c’est peut-être bien un héritage familial : le médecin et le magnétiseur ont toujours soigné de concert dans la campagne provençale où j’ai grandi. Dans la lignée ancestrale, le « guérisseur-rebouteux-masseur-magnétiseur-conteur » a pu trouver une figure emblématique en la personne d’un grand-oncle invité à exercer son talent de plus en plus officiellement, y compris jusqu’à la cour d’Angleterre.

 

Il n’est pas très étonnant  que je sois « tombée dans la marmite » de bonne heure. J’ai toujours imaginé que je serai soignante, d’une manière ou d’une autre. Petite, je soignais les chats, les fleurs, et même les poupées à grands coups de mercurochrome. Depuis lors, j’ai appris à « enlever le feu », à « magnétiser » les plaies, les bosses, les inflammations, les ennuis liés au « trop » et aux « stases ». En écrivant cela, j’imagine bien qu’en d’autres temps, j’eusse fini sur un bûcher de bois sec ! J’espère ne pas encourir les foudres du surmoi collectif qui, à notre époque, sévit volontiers sous une apparence scientifique.

 

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