Stress et maladies cardiovasculaires : attention liens dangereux

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Entre ce “mal du siècle” qu’est le stress et un infarctus ou un accident vasculaire cérébral, il existe une relation plus claire qu’on ne voudrait le croire. Les mécanismes physiologiques et comportementaux en jeu en situation de stress sont en effet à l’origine de maux et d’attitudes qui favorisent grandement ces maladies.

Les maladies cardiovasculaires (MCV), nous l’avons vu dans ce dossier, sont multiples et d’origines diverses. Cependant, que l’on considère les coronaropathies (parmi lesquelles on recense notamment l’angine de poitrine et l’infarctus), les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou l’hypertension artérielle (HTA), elles ont la caractéristique commune d’être d’origines plurifactorielles. Parmi les nombreuses causes incriminées dans ces affections, le stress a un rôle majeur. Une étude britannique portant sur un groupe témoin montre ainsi que les participants souffrant de stress psychologique voient leur risque d’être victimes d’une maladie cardiovasculaire augmenter de 50 %.

Bon stress, mauvais stress, mêmes effets...

Stress, le terme a littéralement envahi notre quotidien. Les journaux, les médecins, jusqu’aux professeurs de nos enfants : tout le monde en parle. Tant et si bien qu’on le confond trop souvent avec le phénomène traumatisant, usant qu’il peut certes être, mais auquel il ne se réduit pas. Le stress, il est bon de le rappeler ici, se définit en effet comme un agent physique ou psychologique externe qui provoque une réaction de l’organisme. Il existe donc du bon et du mauvais stress. Bon quand le stimulus est de nature positive, heureuse comme un mariage, un nouveau poste ou la perspective d’un voyage. Mauvais dès lors qu’il s’agit d’un événement plus sombre : décès, divorce ou licenciement. En revanche, on observe que, bon ou mauvais, le stress produit sur le cœur les mêmes effets.

Ces effets, décrits par Hans Seylie, endocrinologue à l’origine de la théorie du stress, peuvent être brièvement décrits comme suit. Dans une phase dite d’adaptation, le corps sécrète dans un premier temps de l’adrénaline et de la noradrénaline qui provoquent entre autres une tachycardie et une hypertension chez le sujet stressé. Puis, dans un deuxième temps, une décharge de cortisol entraîne, elle, une rétention de sodium et une hyperglycémie.

Changement d’habitudes et bonne adaptation apparente
mènent l’un comme l’autre du stress aux MCV

Dans quel contexte le mécanisme physiologique décrit plus haut intervient-t-il ? Autrement dit, comment passe-t-on du stress à la disposition à l’angine de poitrine ou à l’infarctus ?
On peut schématiser les choses en distinguant deux voies possibles :

La première, liée à l’attitude du sujet : soumises à un stress important, de nombreuses personnes sont incitées à changer de comportement et à adopter de mauvaises habitudes. Parmi lesquelles on observe entre autres le fait de manger plus, plus sucré et plus gras, le fait de boire davantage d’alcool et celui de pratiquer moins d’activité physique.

Dr Jean-Michel ISSARTEL

 

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