Respirer c’est vivre. Dr Philippe Tournesac

Les voies respiratoires de la bouche aux poumons participent aux échanges gazeux essentiels à la vie, en apportant de l’oxygène et en évacuant le gaz carbonique. L’oxygène poursuit ensuite son chemin jusqu’au plus profond de nos tissus leur permettant de nombreuses réactions pour se maintenir en vie et produire de l’énergie. Respiration et vie sont indissociables. Les maladies respiratoires mettent en jeu le pronostic vital, les sensations de gène respiratoire nous renvoient à la peur la plus fréquente, celle de mourir.

LE CONTINUUM DE LA RESPIRATION

Le terme respiration est utilisé pour désigner des phénomènes physiologiques différents mais complémentaires :

La respiration cellulaire permet à la cellule de produire de l’énergie principalement à partir de glucose. Pour ce faire, elle a besoin d’oxygène et elle produit un déchet, le dioxyde de carbone, communément appelé gaz carbonique. L’enchaînement de réactions chimiques permettant de produire de l’énergie se situe dans la mitochondrie.

La respiration pulmonaire que l’on devrait appeler ventilation permet de faire circuler l’air pour permettre la pénétration d’oxygène et la sortie du gaz carbonique. A l’inspiration, les poumons sont emplis d’air comprenant 20,8 % d’oxygène et 0,03 % de gaz carbonique. L’air expiré contient 16 % d’oxygène et 4,4 % de gaz carbonique.

Cet échange gazeux nécessite bien entendu un bon état de l’appareil respiratoire : trachée, bronches, alvéoles. Les muscles de la cage thoracique, et en particulier le diaphragme, assurent la mécanique pour l’inspiration et l’expiration ; on doit leur associer les muscles du périnée et de l’abdomen dont ils sont interdépendants et tous ces muscles doivent coordonner leur action. Un coeur et des vaisseaux sanguins en bon état ainsi que la présence d’hémoglobine dans le sang pour le transport de l’oxygène vers les tissus sont tout aussi essentiels pour la respiration.

Le contrôle de la respiration ventilation pulmonaire est assuré par des centres neurologiques qui commandent les muscles ventilatoires. Ces centres sont sensibles àl’insuffisance en oxygène dans le sang ou dans les tissus, à l’excès de gaz carbonique et à l’acidose (acidité du sang). La douleur, les émotions et le stress peuvent modifier la fréquence et l’amplitude respiratoire.

LES MALADIES BRONCHO-PULMONAIRES

Les pathologies infectieuses : bronchites, pneumonies, pleurésie.

Elles sont le plus souvent virales ou bactériennes. Le recours aux antibiotiques est fréquent car les formes virales ont tendances à se surinfecter facilement. Malheureusement l’abus d’antibiotiques favorise le développement de souches bactériennes résistantes. Des mesures compléLmentaires ou alternatives doivent donc être envisagées. La phytothérapie et l’homéopathie fournissent des molécules peu anti-infectieuses mais permettant d’améliorer le terrain et ses réactions face à l’agresseur. L’aromathérapie propose des huiles essentielles dont les effets anti-infectieux ne sont plus à démontrer. Des centaines de publications ont montré leur efficacité sur les infections virales, bactériennes et mycosiques. Les huiles essentielles de thym, origan, menthe, cannelle, sauge et girofle sont les plus puissantes .

La prévention de ces infections passe par une bonne hygiène de vie (sans tabac), un bon équilibre nutritionnel, la correction des carences, en particulier en zinc et vitamine D et si besoin la correction des désordres immunitaires. La seule prévention plus ou moins remboursée et promue par l’assurance maladie est la vaccination.

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