Un nouvel outil de détection précoce du cancer du côlon

Dr Philippe Tournesac

Revue Santé Intégrative n°40

Par le Dr Philippe TOURNESAC et André BURCKEL

La campagne de détection du cancer du côlon par recherche dans les selles montre l’intérêt des pouvoirs publics pour le dépistage précoce de ce cancer. Un nouveau test sanguin pourrait changer la stratégie de dépistage.

Le cancer colorectal est l'un des cancers les plus courants et mortels au niveau mondial. Une personne sur quinze environ aura dans son existence un cancer de ce type. Détecté précocement et traité chirurgicalement, il est le plus souvent guéri.

À un stade plus tardif et métastasé, il est beaucoup plus difficile à guérir car peu sensible à la chimiothérapie. La détection des tumeurs à des stades précoces est donc un objectif prioritaire.

À l'heure actuelle, deux tests sont largement pratiqués : la coloscopie et le test de recherche de sang occulte dans les selles. Le premier est proposé aux personnes à risque ou symptomatiques (antécédent familial, saignement anal, constipation inhabituelle), il est invasif (c’est-à-dire à risque pour la santé) et onéreux, mais en général très efficace pour
détecter les cancers colorectaux. Le deuxième est inoffensif, mais il ne détecte pas tous les cancers colorectaux (peu sensible) et il est souvent positif sans lésion cancéreuse (peu spécifique).

Il existe actuellement une voie intermédiaire, le coloscanner. Ce test est à peu près aussi précis que la coloscopie pour détecter un polype ou une tumeur. S’il est positif, il faut tout de même faire la coloscopie pour effectuer un prélèvement du polype ou l’enlever.

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