Electrohypersensibilité, la solution ostéopathique

Dr Bernard ROSA

En nous faisant vivre dans des conditions pour lesquelles la sélection naturelle ne nous a
pas préparés, nos sociétés jouent aux apprentis sorciers. Mais qui paiera la casse ?

L’hominisation de notre planète prouve notre résistance, notre ingéniosité mais aussi notre inconséquence. Par exemple, les affections ORL sont favorisées par les moisissures et les acariens, un air trop chaud et sec, le manque de soleil, une nourriture inappropriée et par d’autres facteurs. Des conseils, issus des médecines "alternatives", firent donc disparaître 90 % des bronchiolites et des rhumes chez mes patients.

Hélas, si l’humain reste probablement la machinerie moléculaire la plus complexe en marche sur cette terre, il continue à être livré sans mode d’emploi. Heureusement, avant leurs séquelles irréversibles, la plupart des maladies provoquent des dysfonctions : souffrances de la peau, des muscles, des tendons, des os, des autres organes… Lors de l’embryogenèse se mettent en place des réflexes neurologiques reliant très précisément tous les points d’une dysfonction. En plus de ce lien topographique, des dysfonctions résultent et/ou propagent des contraintes mécaniques, chimiques, endocrines, exocrines, paracrines…

Les points dysfonctionnels recoupent souvent ceux de l’acupuncture. Au-delà du seuil de tolérance de l’organisme touché, une cause donnée provoque toujours un certain nombre de ces points chez tous les individus d’une même espèce. À ce syndrome constant peut s’ajouter le syndrome accessoire de cette cause, regroupant tous les points qu’elle engendre parfois.


Un thérapeute entraîné les dépiste rapidement, même si ceux où ils sont présents ne les sentent pas souvent. La fiche initiation à l’ostéopathie, disponible sur le site santeintegrative.com et gratuite, vous aidera dans cette démarche. L’évolution de ces dysfonctions permet aisément de prouver les divers facteurs susceptibles de nuire à chacun de nous. Il y a plusieurs années, tard dans la nuit, avec des confrères nous rentrions, par une rue déserte et silencieuse, d’un repas un peu arrosé dans un restaurant. Je leur ai dit : « quelqu’un arrive, nous ne pouvons pas le voir, il boite et l’un de ses talons tape le sol bien plus bruyamment que l’autre ». Plus loin, en croisant cette personne, tous ont admis la justesse de mon observation et me demandèrent de bien vouloir "débrancher", ce que je ne sais bien sûr toujours pas faire.

Quelques temps plus tard, en repensant à cette rencontre, me vint à l’esprit que ce bruit de pas aurait fait fuir les proies, touten attirant les prédateurs, à l’époque où la chasse était vitale. Autrefois, la survie de ce marcheur bruyant mettait donc en danger les groupes humains qui l’accueillaient. Je me demandais alors si nous disposions d’une autorégulation pour supprimer ce talonnement bruyant soit en le guérissant, soit en tombant malade et en étant éliminé afin de permettre la survie des autres. Dès le lendemain, je réalisais un bilan ostéopathique complet de ces talonneurs qui, outre le bruit de leur pas, usaient plus leurs talons que le reste de leurs chaussures.

Il m’apparut de suite que, quels que soient ses plaintes, son examen révèle toujours le même tableau clinique du côté où son pas talonne. Pour en guérir, la personne se met à qutre pattes, les genoux sur un gros coussin, les épaules reposant sur un canapé. Puis elle masse chacune de ses fosses rénales, avec la main de l’autre côté qui se glisse sous les côtes et qui ramène le contenu de la fosse rénale de l’extérieur vers l’intérieur et du bas vers le sternum. Alors, seulement la personne arrive à dérouler son pas, sans bruit, harmonieusement, du talon aux orteils, sans oublier d’utiliser ses orteils pour se propulser. Par contre, impossible pour elle de dérouler correctement son pas, avant d’avoir massé ses fosses rénales.

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