La Phobie et ses traitements: comment traiter la phobie ?

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Le Cabinet ReSources réunit une équipe pluridisciplinaire permettant des échanges non pas seulement sur des savoirs issus des diverses formations, mais sur des regards croisés sur les symptômes. Il n'y aurait en fait comme en droit, aucun inconvénient majeur à parler de « thérapies » au pluriel. C'est du moins le parti qu'on prendra ici.
Le premier problème épistémologique est donc de montrer comment on passe de l'événement au fait, qui est une relation, et si possible une relation répétable.

Approche Hypnotique du traitement des Phobies :

Il apparaît qu'il existe dans la technique de l’hypnose, un facteur d'efficacité lié à une bonne relation entre le thérapeute et son patient. Nul doute qu’il s’agisse entre autre, d’un phénomène de suggestion. Pendant longtemps, la pratique d’injonctions verbales laissait penser que la technique relevait d’une ascendance, d’une domination du thérapeute sur son malade. Mais on a vite constaté qu’il existe aussi une forme de suggestion, plus importante : la suggestion indirecte, non délibérée, qui selon Freud, émane seule du patient. Grâce à la relation entre le thérapeute et son patient, elle pourra être maîtrisée, interprétée, résolue et induira un changement comportemental du patient, au regard de ses difficultés. L'hypnose offre un modèle privilégié d'empathie. De sorte que, comme l'annonçait L. Chertok (1965), la « psychanalyse, qui est issue de l'hypnose et a permis de mieux la comprendre, peut se trouver éclairée par elle.» Retournement de situation, si on considère la réfutation de cette pratique par l’école de la Salpêtrièrie dirigée par Charcot au début du siècle.

Le transfert avait éliminé l'hypnose dans la relation médecin-malade. Mais François Roustang (1980) se demande si le véritable ressort du transfert n'est pas identique à celui de l'hypnose. Identité qui a été soupçonnée par Freud, tandis que ses continuateurs, y compris Jacques Lacan, ont rejeté toutes les questions sur ce sujet.

Pour le philosophe M. Borch-Jacobsen (1982), chez Freud, le transfert et la suggestion sont une seule et même chose.
À cet égard, si la psychologie comportementale construit bien évidemment son objet, la psychanalyse ne construit pas moins le sien, à sa manière.

Approche clinique et psychanalytique des Phobies :

La psychanalyse, issue d'une pratique psychiatrique, a frayé sa voix dans une démarche minutieuse et expérimentale. Hypothèses, déductions, ont pris rapidement, grâce au génie de Freud, la forme d'une théorie constituée avec ses techniques et ses concepts propres. Théorie explicative des névroses d'abord, puis du psychisme en son entier. « Explicative », prise dans un sens fort, suivant une observation et écoute minutieuses que requière toute théorie « causale » - au sens large.

Le « sujet » pour le psychanalyste est bien l'individu concret qui vient en consultation ; mais le sujet de la psychanalyse, c'est l'Inconscient. La conscience et le corps lui-même (dans le cas du « symptôme » hystérique, et plus généralement dans toutes les formes de conversions psychosomatiques et de déguisements fantasmatiques) sont bien des organes de pantomime. Le discours, s’inscrit dans une sémiologie de discours travesti. Les métaphores linguistiques sont devenues monnaie courante en ce domaine.
Prenons du moins au sérieux la plus élémentaire et disons que la conduite (y compris le rêve, le lapsus, les attitudes), font du psychisme, une histoire ouverte et imprédictible. Une science au sens strict le manquerait en le « chosifiant. » On laissera aux spécialistes ce débat : il suffisait ici de montrer qu'on ne pouvait ni l'éluder ni le considérer comme « dépassé. »